Les recherches en cours

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Les demandes d’interruption de la grossesse sans critère somatique pour le fœtus. Une étude d’éthique clinique.

Révisée en août 2021, la loi de bioéthique a conduit le législateur à se pencher sur plusieurs activités de la médecine dans le champ prénatal. Ont notamment été débattues, à cette occasion, l’interruption médicale de la grossesse (IMG) quand elle est réalisée au motif que la grossesse met en péril grave la santé de la femme, et la réduction embryonnaire. Ces deux prises en charges visent à interrompre, pour l’une totalement, pour l’autre partiellement, la grossesse en cours. Elles sont le plus souvent demandées par les femmes ou les couples pour des raisons somatiques (complications obstétricales ou fœtales) mais parfois également pour d’autres motifs : situations de grande précarité, de violence, de vulnérabilité voire de détresse psychologique ou psychiatrique, etc. L’objectif principal de cette étude d’éthique clinique est d’explorer les arguments qui conduisent les femmes et les couples à demander, et les professionnel.les du champ prénatal à estimer recevables ou non, les IMG pour mise en péril de la santé de la femme et les réductions embryonnaires de grossesses gémellaires, lorsqu’elles ne sont pas sous-tendues par des critères somatiques. Les entretiens devraient débuter en 2023.

Les décisions médicales liées aux « développements sexuels atypiques » : quelles discussions éthiques en pratique courante ?

La loi bioéthique du 2 aout 2021 doublée de l’arrêté du 15 novembre 2022 fixant les règles de bonnes pratiques de prise en charge des enfants présentant des variations du développement génital ont nouvellement encadré leur prise en charge. Il s’agit de situations médicales variées liées à un développement atypique du sexe chromosomique (ou génétique), gonadique (des glandes sexuelles, testicules ou ovaires) ou anatomique (le sexe morphologique). La prise en charge « traditionnelle » va vers une « réassignation sexuelle » et ce au nom des malfaisances potentielles qu’il y aurait à ne rien faire. A l’inverse, un mouvement animé par des personnes prises en charge devenues adultes, doublé d’un mouvement sociétal, a mis l’accent sur les malfaisances à réaliser de telles interventions sans le consentement des intéressés. L’objectif de ce protocole est de mieux cerner, évaluer et appréhender les enjeux éthiques du nouveau cadre d’intervention. L’étude a débuté en 2022 dans deux Centres de Référence du Développement Génital à Lille et à Lyon (6 inclusions).